OBJECTIFS
Vous êtes atteint d’un larmoiement et/ou d’un gonflement de l’angle interne de l’oeil.
Votre chirurgien vous propose l’opération car la chirurgie constitue le seul moyen d’améliorer votre état.
Cette fiche contient une information détaillée sur l’opération qui vous est proposée, sur ses résultats et sur ses risques.
L’intervention
La dacryocystorhinostomie Le Havre consiste à créer un passage entre le sac lacrymal et les fosses nasales. En effet, les voies lacrymales sont, dans votre cas, bouchées à la partie basse de leur trajet et les larmes ne peuvent plus être évacuées vers le nez. Parfois s’y associe un rétrécissement d’un canalicule. Cela complique alors le geste chirurgical à effectuer et diminue les chances d’un bon résultat.
Pour traiter cette anomalie, une chirurgie est réalisée avec la mise en place éventuelle d’une sonde en silicone qui sera laissée en place un à plusieurs mois.
Réaliser une dacryocystorhinostomie chirurgicale par voie cutanée consiste à mettre en communication, après avoir incisé la peau, le sac lacrymal avec la muqueuse nasale. Au cours de cette intervention, un morceau d’os est enlevé.
L’intervention est souvent réalisée sous anesthésie générale.
Les chances de succès sont importantes : 90 %.
Hospitalisation
Une immobilisation de quelques heures à quelques jours est nécessaire. Le mode d’hospitalisation adapté à votre cas vous sera proposé par votre chirurgien en accord avec l’anesthésiste. Vos souhaits seront pris en compte dans la mesure du possible.
Evolution postopératoire habituelle
Dans la majorité des cas, les suites opératoires sont peu douloureuses. Il peut y avoir un saignement par la narine, qui nécessite rarement un méchage.
Les soins locaux sont réduits à l’instillation de collyres, parfois à la mise en place d’un pansement local.
L’activité professionnelle, l’utilisation des machines ou instruments dangereux, la conduite automobile sont déconseillées pendant une période limitée qui sera définie par votre chirurgien.
Les complications
– Un saignement au niveau de la narine (épistaxis) peut justifier, s’il est important, un méchage et/ou une prolongation de l’hospitalisation ; une transfusion est très rarement nécessaire.
– Les complications infectieuses locales sont peu fréquentes et, en général, non durables, mais elles peuvent nécessiter un traitement par des antibiotiques.
– Le passage d’air sous la peau peut créer une sensation de bulles sous-cutanées (emphysème) : il faut s’abstenir de se moucher pendant la période post-opératoire immédiate.
– Une cicatrice visible (voie cutanée) peut persister mais c’est rare.
– Un hématome peut survenir de même que des difficultés nasales (sensation de nez bouché).
– Une complication nerveuse (méningite, abcès) est exceptionnelle.
– L’échec de l’opération peut conduire à une deuxième chirurgie.
Source : Société Française d’Ophtalmologie (SFO)